La Provence "La défense de Patrick Salameh brouille les pistes"

« Ces douze heures de déposition, on les a vécues comme douze heures de réquisitoire », tacle, dans un sourire, Me Mazon, avant de poser sa première question tant attendue. « Pouvez-vous confirmer que vous racontez une histoire ? »« Ah ce n’est pas un conte de fée, ni une fiction. Cette histoire est basée sur des éléments objectifs d’enquête », rectifie l’analyste criminelle. « Vous dites que c’est construit à charge et à décharge… », poursuit l’avocat. « Tout à fait », confirme l’enquêtrice. « J’ai dû manquer la partie décharge alors… », ironise-t-il. « Écoutez, s’impatiente Laurence Salagnac, on a poursuivi tous les actes d’enquête. Mais j’ai dû condenser. Sinon, on était là encore deux jours ! »« Vous n’avez utilisé qu’un axe : Patrick Salameh, accuse Me Mazon. Je ne vais pas revenir sur toutes les inexactitudes. Ce serait trop long. Mais par exemple, quand vous dites : ‘Tous les voisins ont entendu des femmes crier.’ Vous êtes sûre ? » « C’est peut-être un excès de langage, reconnaît l’enquêtrice agacée. Mais un certain nombre, oui ! »

« C’est dommage, à force de charger la barque, elle va finir par couler », prévient-il, magnanime.

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Publié le 11 mai 2016.