Les cicatrices de la justice : affaire Patrick Salameh (partie 3)
Documentaire (1/2) : interviews de François Mazon, avocat de Patrick Salameh

Le Cabinet BASS MAZON ASSOCIES optimise ses recherches juridiques au bénéfice de ses clients en utilisant le moteur de recherche Doctrine.fr (voir la vidéo ci-dessous).
8h30 : Plénière
Désir de droit : La filière juridique, valeur d’avenir
Animé par Stéphanie Fougou, Président de l’AFJE et Nicolas Guérin, Président du Cercle Monstesquieu
10h00 : Session d’atelier
Atelier 1 : Réinventer l’accès aux professions par l’égalité des chances et l’engagement sociétal
Animé par Philippe Coen, Directeur juridique, Membre du comité de déontologie de l’AFJE et Marie Hombrouck, Associée, Cabinet de recrutement, Atorus Executive
Atelier 2 : S’augmenter par la mobilité
Animé par Laure Lagon, Directrice juridique corporate, Veolia Water & Pierre Berlioz, Directeur de l’EFB
Atelier 3 : Apprendre et former pour accroître l’employabilité
Animé par Bruno Dondero, Professeur, Université Paris 1 et Alix de Noray, élève avocat EFB,
Atelier 4 : Renforcer la filière juridique avec son socle commun
Animé par Stéphanie Fougou, Présidente de l’AFJE et Kami Haeri, Avocat Associé, Quinn Emanuel, Urquhart & Sullivan
Ateliers 5 : Encourager l’innovation du juriste du 21e siècle
Animé par Marc Mossé, Vice-président de l’AFJE & Amélie Brault, Directrice juridique, CA Technologies
11h30 : Plénière de conclusion
Animé par Marc Mossé, Vice-Président de l’AFJE et Anne Sophie Le Lay, Secrétaire générale Air France – KLM
MAZON ARNAUD DECONINCK s’est tourné vers Doctrine pour gagner en pertinence dans la défense des intérêts de ses clients prestigieux et atteindre cet objectif.
La suite sur https://www.doctrine.fr/nos-clients/francois-mazon
« Me François Mazon, l’avocat de la famille d’Angela, 13 ans, tuée lors de l’attaque du 14 août, évoque le quotidien du foyer qui survit, éclaté selon les lieux de soins. Il estime que le conducteur de la BMW était lucide et qu’il voulait tuer lorsqu’il a foncé sur la terrasse de la pizzeria ».
Lire la suite de l’interview de François Mazon
Il y a dix ans, il parlait à des analystes financiers et à ses deux assistantes, dans son bureau au 35e étage d’une tour de la Défense. Maintenant, » c’est quand je traverse une prison pour visiter un client que j’ai le plus conscience de mon changement de vie « . François Mazon, 58 ans, est depuis trois ans avocat pénaliste d’entreprise. Après un parcours rectiligne de dirigeant : Ecole centrale, Sciences-Po, un passage par IBM au Japon, directeur général de Capgemini France, puis de Steria. Etre avocat ? Cela l’a effleuré à 15 ans, mais la révélation est venue en 2001. Alors chez Capgemini, il est confronté pour la première fois à la justice pénale, étant suspecté de recel de favoritisme sur un marché public. L’affaire durera sept ans, et se finira par un non-lieu. » Mais j’ai senti ce qu’était le risque de se retrouver privé de liberté « , raconte-t-il. Second déclencheur, à 50 ans, en 2009 : » Le compte à rebours était lancé, je savais qu’il me fallait au moins quatre ans d’études pour passer le concours du barreau. » Il s’inscrit à la faculté d’Aix-en-Provence, s’accroche, enquillant partiels et travaux dirigés. Et découvre le droit pénal des affaires. » Cela combine le côté humain – défendre une personne menacée dans ses plus grandes libertés – et le droit des affaires, où j’ai trente ans de métier « . Et maintenant ? Celui qui se considère » encore débutant » s’est associé en janvier à ses deux ex-maîtres de stage marseillais, ouvrant un bureau à Paris.
« Ces douze heures de déposition, on les a vécues comme douze heures de réquisitoire », tacle, dans un sourire, Me Mazon, avant de poser sa première question tant attendue. « Pouvez-vous confirmer que vous racontez une histoire ? »« Ah ce n’est pas un conte de fée, ni une fiction. Cette histoire est basée sur des éléments objectifs d’enquête », rectifie l’analyste criminelle. « Vous dites que c’est construit à charge et à décharge… », poursuit l’avocat. « Tout à fait », confirme l’enquêtrice. « J’ai dû manquer la partie décharge alors… », ironise-t-il. « Écoutez, s’impatiente Laurence Salagnac, on a poursuivi tous les actes d’enquête. Mais j’ai dû condenser. Sinon, on était là encore deux jours ! »« Vous n’avez utilisé qu’un axe : Patrick Salameh, accuse Me Mazon. Je ne vais pas revenir sur toutes les inexactitudes. Ce serait trop long. Mais par exemple, quand vous dites : ‘Tous les voisins ont entendu des femmes crier.’ Vous êtes sûre ? » « C’est peut-être un excès de langage, reconnaît l’enquêtrice agacée. Mais un certain nombre, oui ! »
« C’est dommage, à force de charger la barque, elle va finir par couler », prévient-il, magnanime.